L’art vocal.
Voilà le souffle qui anime ce Festival du Verbe vocal pour sa 21e édition les 14 & 15 septembre 2024. La voix de la voie de l’âme. La voix du peuple.
Impénétrable et reconnaissable comme autant d’empreintes vocales qui nous différencient.

Le Festival du Verbe vocal reçoit DAVE en invité de dernier moment. Une voix. Brillante. Extrême. Ivre de joie. Claire. Juvénile. DAVE remplace au pied levé Clémentine CELARIÉ qui s’est excusée. Faut-il une traduction pour comprendre la polyphonie corse ou occitane qui fait se trémousser les arbres bordant la Garonne ? Leurs seules voix suffisent à nous approcher d’eux, d’elles. Bernard Ménez aussi est une voix au grain si reconnaissable qu’on n’a pas besoin de le présenter. Les voix mélancoliques de Bertrand Belin, Noé Preszow, découvertes de la nouvelle chanson française, et de l’ancêtre du théâtre moderne qu’est Jacques Weber nous feront revivre la fête dionysiaque de la satire et de l’ivresse poétique.

Les voix du Festival du Verbe vocal vont gémir, souffler, résonner, clamer, scander, rire.
L’oraliture comme origine du monde. Avant que la ville d’Ur abrite les premières écritures babyloniennes.
La tour de Babel tend vers le ciel. Sans l’atteindre.
Les enfants aussi donnent de la voix dans notre festival en chantant et aussi lors d’interviews animées par leurs voix claires.
Il est 23h55 sur l’Horloge de l’Histoire. Et seulement 5 minutes que nous nous écrivons. Mais rien n’est figé. La lettre écrite a été pensée dans son son avant tout. Le verbe vient de la voix.

Parlons-nous. Chantons-nous. Racontons-nous. Clamons-nous. Liberté. Égalité. Oralité.
Vive la voix.

Dick Annegarn, directeur du festival